Ampli Home Cinema Marantz PM6006 : le test

AVCesar
Publié le 17/11/2017
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Avec cet élément, Marantz vient compléter sa ligne de produits au design vintage. Un véritable retour aux sources qui comblera les puristes de matériel stéréo traditionnel. Ici tout rappelle les années 80, progrès technique en plus bien entendu.

Comme c’est le cas sur tous les amplificateurs stéréophoniques, la mise en service du Marantz PM6006 est on ne peut plus simple. Il suffit de raccorder les sources et les enceintes pour qu’il soit prêt à l’usage. Un temps de rodage de quelques heures reste nécessaire pour qu’il s’exprime pleinement, mais il s’agit là d’une spécificité assez commune aux équipements de ce type.

Le plein d'informations

La première sensation qui se dégage dès les premières minutes de l’écoute est un ressenti de plénitude et de restitution fouillée, ultra‑riche en détails. Le Marantz PM6006 dispose d’un tempérament analytique. Il est capable de restituer avec une finesse impressionnante chaque micro‑information du message sonore. Un comportement qui se ressent même mors de l’écoute de nos plages test les plus dépouillées telles que l’incontournable version de Fever interprétée par Elvis Presley. Ici, le phrasé de la voix est irréprochable tandis que les claquements de doigts, ainsi que leur courte réverbération, bénéficie d’une redoutable précision.

Le plein de dynamique

Par ailleurs, en dépit de sa puissance assez modeste annoncée, le Marantz PM6006 dispose d’une excellente dynamique. Que ce soit à faible niveau de restitution ou lors d’écoutes plus soutenues, l’image sonore dispose d’un relief saisissant. Chaque instrument ou « objet sonore » se localise avec beaucoup de précision au sein d’un paysage sonore à la fois ample et profond. Si l’aigu est d’une rare transparence, sans jamais donner dans l’excès de brillance, le grave est également très bien servi. Il est à la fois franc, rond et profond. Trois spécificités que peu d’équipements arrivent à faire cohabiter. Dans ce domaine le PM6006 restitue avec autant d’aisance une grosse caisse ou une caisse claire, comme nous avons pu le constater lors de l’écoute du célèbre solo de batterie de Take Five de Dave Brubeck, que les graves profonds d’une contrebasse, notamment dans Fever ou même l’« avalanche » de graves de l’intro de I Will Remember de Toto.

Le plein d'harmonie

Enfin, la restitution ne donne jamais dans l’agressif. L’équilibre tonal est excellent et, quel que soit le type de musique retenu, le Marantz PM6006 garantit toujours le respect total de l’œuvre enregistrée et de la « couleur » qu’a souhaité lui offrir l’ingénieur du son chargé de sa captation. Dès les premières secondes il sera ainsi possible de reconnaitre la signature de la Motown ou celle, plus stricte, des meilleurs ingénieurs du son de la Deutsch Gramophone. Le Marantz PM6006 ne manque ainsi pas d’atouts pour séduire, d’autant plus que grâce à ses capacités à gérer les courants élevés, il semble qu’il soit à même de gérer avec la même maîtrise des enceintes au comportement les plus variés tout en respectant leur tempérament (nous l’avons raccordé successivement à deux paires, dont une au rendement relativement bas, il s’en est sorti comme un chef. Toutefois, il eut fallu vérifier ces dispositions avec de nombreuses autres paires d’enceintes pour être totalement affirmatif dans nos écrits).

Le plein de super !

Bref, voilà un équipement auquel devraient définitivement s’intéresser les audiophiles et les puristes inconditionnels de véritable haute fidélité, d’autant plus que Marantz le propose à un prix particulièrement contenu. Pas étonnant que le Marantz PM6006 fut l’amplificateur stéréo « traditionnel » le plus vendu en Europe en 2016. Il mérite intégralement son succès.