Lecteur réseau Pioneer N-70A : le verdict technique

AVCesar
Publié le 19/05/2016
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Avec le N‑70A, Pioneer joue la carte du haut de gamme en matière de lecteur réseau. Successeur du Pioneer N‑50, il en reprend certains éléments mais comporte de très nombreuses améliorations destinées à lui offrir un comportement dit "audiophile", donc axé sur la subtilité et l’extraction des moindres détails du message sonore.

La mise en service du N‑70A est simple. La sélection de source est claire et l’arborescence de navigation que présente son écran frontal est très conviviale. Par exemple, dès le raccordement d’une clé USB, l’écran de 3,5'' (8,89 cm) affiche les différents répertoires et leurs contenus, en plus des pochettes des albums au format Wav, pour peu que le fichier Jpeg soit inclus. Une fois la lecture enclenchée, le type de flux et ses caractéristiques sont précisées. Il en est de même pour la navigation sur le réseau. Ici encore, les serveurs de média sont détectés et il est facile de naviguer dans leur arborescence en suivant les indications que porte l’écran. Il en est de même pour sélectionner une Webradio. Ici, tout se fait par l’intermédiaire de vTuner, un grand classique. Or retrouve donc de nouveau les arborescences conventionnelles par pays, genre ou proximité. L’écran et la télécommande sont très efficaces lors de ces recherches.  

 

Pour nos écoutes, nous avons assez largement utilisé la sortie casque. En effet, associé à un casque de bonne qualité, aux caractéristiques certifiées pour assurer la restitution des flux audio Hi‑Res, l’expérience est assez intéressante. Premier point marquant, concernant directement la qualité d’écoute, la façade porte trois voyants, des petites LED bleues, précisant les traitements numériques que le N‑70A applique au signal. Chaque mode est accessible depuis la télécommande et se sélectionne donc par son intermédiaire. Le premier, baptisé Direct, n’applique aucun traitement si ce n’est la conversion numérique‑analogique. Ainsi un flux 44,1 kHz/16 bits, par exemple, sera décodé en tant que tel, sans aucun ré‑échantillonnage. Le second mode, intitulé Hi‑Bit 32, optimise la quantification pour passer en 32 bits. Sa finesse est donc améliorée. La fonction Upsampling, pour sa part, exploite pleinement les capacités de traitement du Dac interne et travaille en 384 kHz/32 bits.  

Lecteur réseau Pioneer N-70A AVCésar : face arrière
 

À l’écoute, ces différents traitements sont parfaitement perceptibles. Même si un flux 44,1 kHz/16 bits une fois traité ne dispose peut‑être pas de la même limpidité qu’un véritable flux audio Hi‑Res 192 kHz/24 bits, le gain qualitatif est tout de même très appréciable. On retrouve ici, au niveau du son, un peu la même sensation que lorsque, en image, un flux vidéo HD est upscalé en Ultra HD : le gain est sensible mais ne vaut pas de la véritable Ultra HD. 

Quoi qu’il en soit, nos écoutes au casque nous ont permit d’apprécier la finesse et la dynamique que le N‑70A était capable d’offrir à la restitution. L’image sonore est précise. Elle bénéficie de beaucoup de relief et le respect des timbres est remarquable. Un point qui s’explique probablement par la réponse en fréquence ultra‑large que Pioneer a offert au N‑70A, y compris sur sa sortie casque. 

Connecté à un amplificateur conventionnel, on retrouve la même sensation d’aisance et de naturel dans la restitution. Ici, l’ampleur de la dynamique est peut‑être encore plus tangible qu’au casque. Ce en quoi, ce n’est pas exclusivement aux niveaux d’écoute soutenus que cette dynamique s’exprime. Elle offre aussi à l’écoute une multitude de détails parfois « gommés » par certains équipements. Avec le N‑70A, Pioneer nous propose donc un véritable outil d’écoute dont les audiophiles apprécieront la précision pour « disséquer » leurs musiques préférées. Enfin, si le prix de ce lecteur réseau peut paraître élevé, nous le trouvons pleinement justifié et le plus souvent très inférieur à celui de ses concurrents les plus directs. Un must, un vrai !

Le test complet sur AVCésar.com