Bien aménager ses combles

Anne
Publié le 12/09/2017
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Vous avez la chance de posséder des combles ou un grenier qui, une fois aménagés, pourront se transformer en un espace de vie supplémentaire ? Avant de vous lancer dans les travaux, suivez nos conseils pour bâtir un projet béton et éviter les déconvenues…

1/ Mes combles peuvent-ils être aménagés ?

Avant de vous lancer dans l’élaboration des plans, vérifiez la hauteur sous plafond disponible ainsi que l’inclinaison de la pente induite par le toit pour bénéficier d’un espace suffisant à aménager. 

Si la pente sous toit est supérieure à 35°, tout va bien. Il vous faudra aussi disposer d’une hauteur sous plafond d’au moins 1,80 m pour que la surface créée soit considérée comme habitable.

2/ Quel type de pièce aménager ?

Chambre, salle de jeux, bureau, salle de bain, tout ou presque est possible, à condition de prendre en compte les contraintes techniques (écoulement des eaux usées, plomberie, étanchéité pour une pièce d’eau ou une cuisine).

Une belle suite parentale trouvera toute sa place sous les combles...
 

3/ Mon plancher pourra-t-il résister ?

On n’y pense pas forcément, mais le sol de vos combles à aménager doit être suffisamment porteur pour pouvoir supporter l’ensemble de l’aménagement, comme les cloisons, les matériaux dédiés à l’isolation, les meubles et les équipements (électroménager, baignoire). Le cas échéant, il faudra penser à le renforcer, ce qui pourra augmenter l’épaisseur du sol de 5 à 10 cm… 

4/ L’isolation, c’est indispensable !

Et oui, pour en faire une pièce agréable à vivre, été comme hiver, il est nécessaire d’isoler la toiture, voire les murs, par l’intérieur, avec pour inconvénient de réduire un peu le volume de la pièce (diminution de la hauteur d’environ 20 cm). Une isolation par l’extérieur est aussi envisageable, ce qui demande un budget revu à la hausse, mais garantit une isolation au top du toit tout en conservant la charpente apparente (ce qui peut avoir un certain charme…).

Une isolation par l'intérieur reste la solution la moins coûteuse.
 

5/ Quid de l’escalier ?

On ne peut pas y couper, vous avez besoin d’un escalier pour accéder à vos combles aménagés. Sa création passera par une ouverture dans le plancher, souvent au niveau de la partie la plus haute sous les combles. N’oubliez pas de prendre en compte, pour son implantation, la taille de l’ouverture et la raideur de l’escalier.

Si vous comptez créer plusieurs pièces dans les combles, placez l’escalier au centre, et sur un côté pour une seule pièce ou plusieurs en enfilade.

6/ Lumière, lumière…

Avez-vous pensé à apporter de la lumière naturelle à votre nouvel espace de vie ? Les fenêtres de toit sont incontournables… Mais pourquoi ne pas de vous diriger vers une verrière si la configuration vous le permet ? À choisir selon votre budget et la configuration de votre charpente.

Si possible, n'hésitez pas à multiplier les sources de lumière naturelle.
 

7/ Des obligations règlementaires à respecter

Avant de donner le top départ des travaux, vous devrez déposer auprès de votre mairie une demande d’autorisation de travaux sous forme de "déclaration préalable" si vous créez une surface habitable de moins de 20 m2 (ou de 40 m2 si votre commune dispose d’un Plan Local d’Urbanisme) avec des ouvertures

Si la surface habitable dépasse les 20 m2, si vous habitez à moins de 500 m d’un site classé historique et que vous modifiez l’aspect de la toiture, vous devrez déposer une demande de permis de construire.
Et après aménagement des combles, si votre surface habitable totale dépasse les 150 m2, vous devrez faire appel à un architecte.

En outre, une fois l’autorisation de travaux ou le permis de construire délivrés et affichés, vos voisins ont un délai de 2 mois pour le contester. Une fois les travaux terminés, déclarez la nouvelle surface habitable auprès du Trésor Public, qui recalculera le montant de vos impôts locaux.

8/ Et côté budget ? 

Comptez au moins 400 euros par m2 si vous ne faites aucuns travaux sur la toiture. Viennent s’ajouter les coûts liés à la pose d’un escalier, de radiateurs, aux travaux de raccordement… Si vous travaux participent à une amélioration des performances énergétiques de votre habitation, vous pouvez peut-être bénéficier de crédits d’impôts et d’aides, sous conditions. Pensez à vous renseigner !