Si vous deveniez famille d’accueil pour chat ou chien ?

Famille d’accueil : le compromis pour ne pas adopter tout de suite

Ma fille de 12 ans m’a harcelée durant des mois pour adopter un chat. J’y étais fermement opposée, mais j’ai fini par craquer. Je n’étais pas prête à franchir le pas alors c’est elle qui a trouvé la solution : devenir famille d’accueil. Avantages : l’association s'appuie sur son réseau de bénévoles pour vous aider à trouver une solution durant les vacances, et les frais de vétérinaire sont pris en charge.  

Famille d’accueil :  le concept 

Être famille d’accueil consiste à accueillir un animal abandonné recueilli au préalable par une association. Celle-ci l’emmène d’abord dans un cabinet vétérinaire pour le faire soigner, stériliser, s’il a plus de 6 mois, le faire vacciner et pucer. La famille d’accueil est chargée de sociabiliser l'animal afin qu’il devienne adoptable. 

Concrètement, comment ça se passe ?

Un premier contact au téléphone permet à l'association d'examiner votre candidature. Si cet entretien est concluant, une visite est organisée chez vous afin que l’association vérifie que votre domicile est adapté. Elle vous sensibilise au fait que les fenêtres doivent être sécurisées. Un animal confié en famille d'accueil ne peut absolument pas sortir. De votre côté, c'est l'occasion de poser toutes les questions qui vous taraudent sur le fonctionnement de l'association et le matériel à prévoir de part et d'autres. Certaines associations vous prêtent parfois du matériel comme un arbre à chat, et fournissent aussi de la nourriture. Un suivi est établi régulièrement pour suivre l’évolution du comportement de l'animal, publier son profil sur le site de l’association et organiser les rencontres avec les familles intéressées par une adoption.

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Notre premier pensionnaire : Gaspard  

Il est arrivé pour trois semaines et finalement, il est resté trois mois. Gaspard était un chat peureux et peu sociable à son arrivée. Nous avons été fascinés de suivre l’évolution de son comportement au fil des jours et des semaines. À force de jouer avec lui, il s’est laissé apprivoiser et caresser. Nous avons écrit une longue description de son caractère et publié de jolies photos sur le site de l’association. Deux familles sont venues le rencontrer. La première n’a pas eu le coup de cœur et c’était complètement réciproque. Il les a reniflés et il est parti ! L’expression : il ne les a pas sentis était complètement appropriée ! La seconde famille lui a plu et réciproquement. Il a fait le beau, dit bonjour, a joué un peu et est allé dormir ensuite, apaisé.

Voir partir un chat : un moment difficile

Être famille d’accueil, c’est accueillir un chat, mais aussi le voir partir. Ce fut un moment très émouvant de se séparer de Gaspard. Ce qui nous a aidés, c’est de savoir qu’il était attendu chez sa future famille très impatiente de l’accueillir. Nous avons reçu des photos quelques jours plus tard pour nous rassurer.

La « chat-thérapie » : le remède contre la déprime

Accueillir un chat a un effet thérapeutique anti-déprime super efficace. Nous en sommes à notre troisième accueil et nous n’imaginons plus du tout nous arrêter. C’est extrêmement valorisant et enrichissant d’aider un animal à se sentir mieux, après avoir galéré dans la rue ou un jardin durant des semaines. Les chats ont tous des personnalités différentes, voire radicalement opposées. C’est un plaisir de découvrir toutes ces facettes.

Accueillir et adopter : un concept incompatible ?

De nombreuses familles d’accueil adoptent les chats qu’elles gardent. D'ailleurs elles sont prioritaires si elles en font la demande. Après trois ans d'accueil, nous avons accueilli Kenzo, un magnifique chartreux très calme et joueur. Il errait dans dans la rue avant d'avoir été pris en charge par une association. Il a vite conquis toute la famille. Kenzo aimait les grasses matinées et était très sociable. Il n'était pas glouton et se régulait tout seul. Quand il avait faim il le faisait comprendre sans être agressif. Comment résister ? Après une quinzaine de jours, l'association a mis en ligne sa fiche sur le site. J'ai réalisé que je ne pourrais jamais voir partir un chat aussi charmant. Nous avons donc régularisé la situation rapidement. Kenzo fait désormais partie de la famille pour notre plus grand bonheur. Quelque fois il grimpe sur mes genoux pour demander quelques caresses et ronronner... l'ultime récompense !

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Les conseils avant de se lancer 

Il ne faut pas hésiter. Des chats qui errent dans les rues, ce n’est pas ce qui manque et les associations ont besoin de bénévoles. Il faut néanmoins impérativement sécuriser ses fenêtres avec des filets de protection. La proximité géographique est un critère important. Je conseille de contacter d’abord les associations locales. Certains sites recensent les refuges par région et selon le type d'animal que vous recherchez. Consultez les sites des associations et leur charte. Elle explique et cadre le rôle de chacune des parties. C’est très rassurant de savoir dans quoi on s’embarque. Le site de l’association est aussi la vitrine des animaux, prenez le temps de le parcourir et de voir s'il vous semble bien décrire les animaux.