Comment faire du compost ? On vous explique

Morgane
Publié le 04/03/2023 5253
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Composter est un geste pour l’environnement. Le compost permet à la fois d’éviter les produits et engrais industriels mais aussi de recycler les déchets organiques. Il donne lieu à une réduction de 20 à 30 % de la quantité de ordures ménagères. On l’appelle d’ailleurs « l’or noir » des adeptes de jardinage ! Envie de vous lancer ? On vous guide pas à pas !

Le compostage, késako ?

Il s’agit d’un processus de transformation des déchets organiques en engrais naturel et gratuit. On obtient ensuite du compost, riche en azote et en carbone. On peut le valoriser dans le jardin, notamment pour nourrir la terre pour le potager, les fleurs... Le processus de compostage est assez long : environ 6 à 18 mois selon les matières organiques. 
 
L'instant culture G : le mot compost vient du latin mis ensemble.

> Trier ses déchets biodégradables : bientôt une obligation !

Composter, c'est recycler les déchets verts du jardin et de la maison en les amassant pour qu'ils se décomposent.

Comment, où et quand débuter le compost ?

Comment démarrer le compost ? 

  1. Dans votre composteur, commencez par déposer des petites branches ou brindilles sur une épaisseur de 5 cm. Le petit branchage permet d’améliorer l'aération à la base du bac.
  2. Puis, étendez une couche de feuilles mortes, de terre, d'herbe séchée ou de branchages broyés sur le nid. Elle permet un meilleur mélange.
  3. Enfin, vous pouvez ajouter des activateurs naturels pour attirer les micro-organismes, tels que des orties, des bourraches, des algues, des fougères...

> Votre composteur est prêt à recevoir vos déchets biodégradables !

Où placer le composteur ? 

Choisissez une place facile d’accès en toute saison. L’emplacement doit de préférence être un endroit semi-ombragé et bien aéré. Evitez également les espaces en plein soleil et les sites trop exposés au vent.

Quand commencer le compost ? 

Les meilleures saisons pour démarrer le compost sont l’automne et le printemps. Ces périodes sont les plus favorables pour épandre le compost. Les déchets se décomposent plus rapidement par la bonne activité des micro-organismes. Les vers de terre y sont effectivement très actifs.

> Voir aussi : outil et matériel de jardinage

Quels sont les déchets compostables ?

La liste non-exhaustive des déchets compostables

  • Les déchets alimentaires :
    • épluchures et pelures de fruits et légumes,
    • marc de café,
    • coquilles d’œufs (à écraser),
    • sachets de thé,
    • croûtes de fromage…
  • Les déchets du jardin :
    • feuilles mortes,
    • tontes de pelouse,
    • tailles de haies,
    • paille et foin,
    • sciures de bois,
    • fleurs fanées…
  • Les déchets domestiques :
    • cendres,
    • mouchoirs en papier,
    • litières naturelles (biodégradable)
    • cheveux et poils d’animaux (à répartir de façon homogène)…

La liste non-exhaustive des déchets non-compostables

  • papier journal,
  • sacs d’aspirateur, 
  • verre,
  • plastique,
  • métaux,
  • produits chimiques,
  • mauvaises herbes et plantes malades,
  • couches ou langes (elles ne sont pas 100 % biodégradables),
  • cendres de charbon,
  • poussière sortie du sac aspirateur,
  • bois traité...

> Voir la liste détaillée des déchets à ne pas composter.

Peut-on composter les produits laitiers, viandes et poissons ? 

C'est à éviter. Il est déconseillé d’ajouter les restes alimentaires, tels que les produits laitiers (beurre, fromage, lait, yaourt, crème), les coquilles de moule ou d’huître, et surtout ceux de viande ou de poisson avec arêtes et os. Ces restes ont besoin d’une température élevée, que l’on atteint pas dans un compost individuel. Ils risquent d’attirer les rongeurs ou les nuisibles.

Quel modèle de composteur choisir ?

Vous devez également choisir la méthode de compostage adaptée à vos besoins et à votre logement.

Le compostage en tas

Vous disposez d’une grande surface de jardin ? Le compostage en tas est tout à fait possible pour vous, il est même recommandé. Cette technique consiste à empiler successivement à même le sol des couches de déchets verts et de déchets secs. Cette méthode permet de composter de gros volumes de déchets et nécessite peu d'entretien. Il suffit de bien aérer le mélange à la fourche environ une fois par semaine et d’arroser le tas s'il devient trop sec afin d’encourager la décomposition. Enfin, la hauteur de votre tas peut varier de 0,8 à 1,5 m.

Le composteur en bac 

Il s’agit du type de composteur le plus utilisé. Il existe une multitude de modèles : en silo ou en fût, en bois ou en plastique. Le composteur en bac est percé, les orifices favorisent une bonne aération des matières organiques et encouragent la colonisation par les vers. Le contenu doit être brassé régulièrement et l'humidité être surveillée. Le compost ne doit pas être ni trop humide, ni trop sec.

Le bac à compost protège des intempéries, du froid et de la sécheresse.

Le vermicomposteur ou lombricomposteur 

Vous vivez dans un appartement ou en ville ? Bonne nouvelle, vous pouvez aussi pratiquer le lombricompostage ou vermicompostage. Il existe plusieurs modèles : vertical, horizontal, à un seul bac ou à plusieurs bacs, à plateaux tournants... Il peut être disposé sur un balcon, une terrasse et même à l’intérieur. Cette technique de compostage en intérieur fonctionne toute l’année et se veut inodore.
Le compostage par des vers de terre est une merveilleuse alternative pour les appartement.

Le composteur rotatif

Le composteur rotatif est composé d’un tambour percé pour assurer une ventilation optimale, et d’une manivelle qui permet un brassage et, de fait, d'accélérer la décomposition. Le temps de compostage est bien plus rapide, environ deux mois. Ce modèle demeure moins répandu de par son coût élevé. Le composteur rotatif est généralement utilisé par des pro.

3 conseils pour réussir votre compost

1/ Equilibrez entre les déchets bruns et ceux verts

L’équilibre entre les éléments riches en azote (les tontes de pelouse, les algues ou les déchets de cuisine) et ceux riches en carbone (la sciure, la paille ou les feuilles d’arbre) est essentiel pour un bon compost.

Les déchets verts, mous et mouillés pleins d’azote, produisent peu de matière organique, peu de structure à la terre, peu d’humus. Cependant, ils se décomposent rapidement, sont très nutritifs et très fertilisants.  

Les déchets bruns, durs et secs riches en carbone, se dégradent lentement, mais créent beaucoup d’humus et de structure. Les micro-organismes et les champignons bénéfiques pour votre terre en raffolent.

2/ Mettez la main à la « pâte »

Il est nécessaire de mélanger les matières sèches et humides à intervalles réguliers. Soit par brassage à la main, soit par retournement à l’aide d’une fourche. Cette manoeuvre permet de stimuler les micro-organismes, et ainsi d’occasionner une décomposition plus rapide et homogène.

Vous pouvez tout à fait y aller à main nue, à une exception près : si vous avez fait du compost avec du fumier d'animaux domestiques qui contient des bactéries nuisibles aux humains. L’idée ne vous enchante guère ? Equipez-vous alors de gants de jardinage.

3/ Faites bon usage de votre compost 

Ne l’utilisez pas pur ! On conseille de le mélanger : 1/3 de compost pour 2/3 de terre.

Le compost jeune (6 à 8 mois) convient à une utilisation grossière, pour protéger la terre contre le soleil, la pluie et le vent, limiter la prolifération des mauvaises herbes… Quant au compost mur (10 à 12 mois), il a un effet amendant et fertilisant. Il est particulièrement utile pour le jardin potager, le jardin d’agrément, les jardinières, les plantes d’intérieur, les fleurs et le rempotage ainsi que l’amélioration du sol.

Le compost sert à fertiliser le sol pour obtenir un potager, des plantes et des fleurs robustes et en bonne santé.

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